Le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a indiqué dimanche qu’il s’attendait à une "effusion de sang" en septembre dans le cadre du processus palestinien pour une reconnaissance d’un État par l’ONU. "Il est évident que l’Autorité palestinienne est en train de préparer une effusion de sang et des violences comme jamais vu", a-t-il dit, lors d’une rencontre avec des journalistes au Parlement israélien.
Le chef de la diplomatie n’a apporté aucune preuve à ses affirmations, mais il a laissé entendre que les Palestiniens pourraient organiser d’importantes manifestations qui coïncideraient avec la prochaine assemblée générale de l’ONU à New York. "Il est clair que des défilés de milliers de personnes poursuivent un seul objectif : entraîner la communauté internationale à s’engager dans le conflit israélo-arabe et faire échouer des négociations directes pour que la solution soit imposée par la communauté internationale", a-t-il ajouté.
L’Autorité palestinienne se défend
Le président palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Maliki a démenti toute intention de la part de son peuple de mener des actions violentes et a accusé son homologue israélien d’attiser le conflit. "Les Palestiniens n’ont pas besoin de ce genre d’incitation, ils demandent que l’on reconnaisse leurs droits", a-t-il dit. "Nous sommes sûrs à 100 % que toute forme de violence aura des répercussions négatives sur nos demandes", a-t-il ajouté.
Les Palestiniens ont réaffirmé, mercredi, leur détermination à aller de l’avant avec leur projet d’une demande d’adhésion à l’ONU d’un État de Palestine et rejeté les récents appels israéliens à une relance des négociations de paix. Israël et les États-Unis s’opposent à l’initiative palestinienne à l’ONU, insistant sur la nécessité de négociations directes pour mettre fin au conflit au Proche-Orient et permettre l’instauration d’un État palestinien.