Le 6 avril 2024, une mobilisation historique pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah s’est déroulée devant les grilles de la prison dans laquelle il est détenu à Lannemezan. Environ 2000 personnes étaient venues de toute la France pour exprimer leur soutien et leur sentiment profond d’injustice face à la situation inadmissible réservée à Georges Ibrahim, ici sur le sol français !
Ce militant « que l’on veut faire passer pour un islamiste alors que c’est un militant marxiste libanais qui soutient la cause palestinienne et que c’est bien la politique française qui empêche sa libération » a souligné son avocat, Me Chalanset.
Plusieurs élu-es étaient également présent-Es dont 6 parlementaires de La France insoumise et du Parti communiste français.
La déclaration de François Rippe, vice-président de l’AFPS a été forte de l’engagement de toute l’association à rester mobilisée jusqu’à la libération de Georges Ibrahim Abdallah et son retour chez lui au Liban près de sa famille. Il a rappelé très justement le contexte en soulignant le fait qu’en droit français, Georges Ibrahim Abdallah est libérable depuis 1999 c’est-à-dire depuis 25 ans et que son maintien en détention se fait également au mépris de la Convention européenne des droits de l’Homme.
Cette situation particulièrement inique et inadmissible résulte de décisions politiques, celles prises au plus haut niveau de l’État en 2003 et en 2012 par les ministres Perben et Valls sur demande des États-Unis et d’Israël et alors que la justice française avait décidé de la libération de Georges Ibrahim Abdallah ! Mais plutôt que le respect du droit français et des décisions de la justice française, le gouvernement français a fait le choix de se plier aux exigences des États-Unis et d’Israël, avec le triste résultat que la France est l’un des rares États européens à avoir imposé à un militant politique une durée de détention plus longue que celle d’un Nelson Mandela sous le régime d’apartheid sud-africain.
François Rippe a également informé que l’AFPS avec 13 autres organisations, a écrit au Président de la République pour lui demander d’anticiper un arrêté d’expulsion à l’encontre de Georges Ibrahim Abdallah vers le Liban en amont du jugement du tribunal de l’application des peines, pour qu’une fois libéré, il puisse retourner chez lui.
Dans ce courrier adressé au Président de la République pour lequel nous n’avons toujours pas de réponse, nous dénonçons la durée de détention, le blocage des décisions de justice par le pouvoir exécutif, véritable déni de justice auquel il est urgent de mettre fin.
L’AFPS continuera de dénoncer l’acharnement dont Georges Ibrahim Abdallah est victime depuis tant d’années et de réclamer sa libération sans délai ni conditions car ni les États-Unis ni Israël ne doivent dicter la justice en France !
40 ans d’incarcération, ça suffit ! Liberté pour Georges Ibrahim Abdallah !